Le début de semaine a été particulièrement sanglant dans la bande Gaza. En effet, alors que les dignitaires israéliens et américains célébraient le déménagement de l’ambassade des USA à Jérusalem, au moins 60 personnes étaient tuées par l’armée de l’état hébreu à la frontière avec Gaza.
Les chancelleries ont globalement dénoncé les violences, mais elles l’ont fait en des termes relativement frileux, dénonçant « des tirs des forces d’occupation israélienne contre les civils armés » pour l’Egypte ou l’Arabie saoudite, ou encore « un usage excessif de la force par l’armée d’occupation israélienne contre le peuple israélien » pour les Emirats arabes unis.
S’agissant de l’Europe, l’Elysée a souligné "le droit des Palestiniens à la paix et à la sécurité" et a "réaffirmé son attachement à la sécurité d'Israël et la position constante en faveur d'une solution à deux Etats, Israël et la Palestine, vivant côte à côte dans des frontières sûres et reconnues". L’Allemagne et le Royaume Uni ont demandé une enquête indépendante sur ces actes de violence.
Alors certes les condamnations sont là, mais les précautions sémantiques semblent de mises, de la part des occidentaux mais aussi des leaders arabes et cette frilosité révèle parfaitement le fait que, aujourd’hui, la cause palestinienne n’apparaît plus comme une priorité diplomatique. Alors comment comprendre qu’elle soit sortie des agendas diplomatiques ?
Une émission préparée par Clémence Allezard et Samuel Bernard.
Extraits sonores :
Extrait du reportage « Vénézuela : l’instinct de survie » de Yann le Gléau, diffusé sur Arte samedi 19 mai.
Ivanka Trump qui inaugurait lundi dernier la nouvelle ambassade d’Israël en compagnie de Jared Kushner (Le Figaro, 14 mai 2018).
Crédits musicaux:
« Viva venezuela » d’Un Solo Pueblo (label : World Music Network).
« Hand to hand » du groupe gazaoui Palestenian Unit (autoproduit).