Médiathèque Georges Brassens

Au préalable, Jérôme Garcin rappelle aux critiques de ne pas révéler la fin du roman de Jean-Paul Dubois, comme l'a fait Michel Crépu dans la dernière émission, ce qui a rendu les auditeurs fous de rage. Il faut dire que ce roman, au titre particulièrement long, Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon, n'a pas mis les critiques d'accord. D'emblée Frédéric Beigbeder attaque : "Je ne vais pas révéler la fin car je n'ai pas réussi à le finir, donc pas de risque de mon côté !"

Ce roman se déroule à Montréal, où Paul partage depuis deux ans une cellule avec Horton, un Hell Angels ultra-violent, qui a été incarcéré pour meurtre.

"C'est le personnage le plus beau de toute la rentrée littéraire"

Olivia de Lamberterie : "Je trouve que c'est un livre assez triste et mélancolique sur l'injustice. Mais à la fin, j'avais une sorte de gratitude pour Jean-Paul Dubois, immense, tellement je trouve que c'est beau ! Parce que c'est le personnage le plus beau de toute la rentrée littéraire. C'est un homme qui est donc une sorte de super concierge d'un immeuble, mais qui s'occupe surtout des gens avec une sorte de bonté incroyable."

Arnaud Viviant : "J'ai adoré le titre. Le livre est une "bromance" comme disent les Américains. C'est une histoire entre deux hommes avant tout. (...) Viviant regrette cependant : "l'histoire n'est pas crédible."

Jean-Claude Raspiengeas : "Ce livre est une pure merveille, ça ressemble à un rêve, c'est doux comme la neige, mélancolique comme l'été indien. Tous les personnages sont singuliers, attachants, magnifiques. Le Hells Angels, il est formidable. La description de l'univers nord-américain et du Québec, qui est devenu la toile de fond des romans de Jean-Paul Dubois, est parfaitement bien vue."

Il termine de façon prémonitoire : "C'est un très, très beau roman. Il faudrait lui donner le Goncourt pour l'ensemble de son oeuvre."