Médiathèque Georges Brassens

"L’Amour Ouf" de Gilles Lellouche

C’est l’histoire d’une passion contrariée entre deux ados grandis dans les années 80. Elle s'appelle Jackie, elle est bonne élève, elle est fille unique d’un père aimant et veuf. Lui, c’est Clotaire, c’est un petit caïd déscolarisé, fils d’une mère au foyer et d’un ouvrier des docks qui a la main leste. Peut - être qu’ils n’étaient pas faits pour se rencontrer, mais entre eux c’est le coup de foudre.

Dans la première partie de l’Amour Ouf, Mallory Wanecque est Jackie et Malik Frikah joue Clotaire. Dans la seconde partie, on les retrouve jeunes adultes incarnés par Adèle Exarchopoulos et François Civil. Figurent aussi à l’affiche Alain Chabat, Benoît Poelvoorde, Vincent Lacoste et j’en oublie. Le film dure 2h40, dans le Nord de la France avec une bande son qui va de The Cure à NTM et depuis sa sortie, le film s’annonce comme un succès en salles.

"Miséricorde" d’Alain Guiraudie

C'est l'automne, et Jérémie revient dans un village ardéchois où il a vécu, pour assister aux obsèques d’un boulanger dont il fut l’apprenti. Au départ il n’est que de passage, mais finalement il va s’installer plusieurs jours chez Martine, la veuve de ce boulanger. Martine est interprétée par Catherine Frot, qui fait ici son entrée dans l’univers de Guiraudie. Elle héberge Jérémie dans la chambre de son fils, qui ne voit pas tout ça d’un bon oeil. Le curé du village passe régulièrement aussi pour boire l'apéro.

Le séjour de Jérémie va raviver d’anciens désirs, en créer de nouveaux entre la maison de Martine, l’église et le bois tout près. Surtout, merci de ne pas dévoiler les rebondissements tragiques, burlesques et totalement inattendus de ce film. Comme d’habitude chez Guiraudie, on découvre des comédiens comme Jean – Baptiste Durand, connu pour avoir réalisé Chien de la Casse, Jacques Develay dans le rôle du curé ou encore David Ayala.

"Monsieur Aznavour" de Mehdi Idir et Grand Corps Malade

Il s’agit d’un biopic, soit l’ambition et la persévérance d’un fils de réfugié arménien que rien ne prédestinait au succès et qui est devenu l’un des artistes du patrimoine musical français. Le film consacre une bonne partie à la période de vaches maigres qu’a connue Charles Aznavourian, ses bides, les critiques assassines et racistes, ses débuts au music – hall avec Pierre Roche, sa rencontre avec Piaf.

Le film est composé de 5 chapitres, chacun portant les titres d’une chanson. Il est coproduit par le gendre de Charles Aznavour, qui avait donné son accord à Grand Corps Malade pour la réalisation de ce long-métrage.

"Trois kilomètres jusqu’à la fin du monde" d’Emanuel Parvu

Nous sommes en Roumanie, sur une petit île magnifique, dans le delta du Danube. Adi passe les vacances dans son village natal, chez ses parents qui se démènent pour lui payer des études en ville.

Une nuit, à la sortie d’une boîte, Adi flirte avec un touriste de passage. Et il se fait taper dessus. L’agression n’est pas montrée, mais le film en expose les conséquences : Adi a le visage en sang et le corps couvert d’ecchymoses. Les découvertes liées à l’agression affolent les parents, le policier du coin, le village tout entier, dont un pope exorciste.

Le film était en compétition officielle à Cannes et il est lauréat de la Queer Palm.

"The Killer" de John Woo

En 1989 John Woo avait réalisé un classique qui s’inspirait lui - même du samouraï de Melville et 35 ans plus tard - il se charge d’en livrer une deuxième version où le décor n’est plus Hong Kong, mais Paris et où le personnage principal de tueur à gages est devenu une tueuse.

Elle s’appelle Zee et, au cours d’un massacre dans une boîte de nuit, elle refuse de remplir pleinement son contrat en épargnant une jeune femme, chanteuse, qu’elle a rendue aveugle.

À partir de là, les ennuis commencent et Zee attire l’attention d’un policier français joué par Omar Sy. Zee est interprétée par Nathalie Emmanuel vue dans Mégalopolis, le casting compte aussi Eric Cantona, en parrain du crime amateur d’art et Saïd Taghmaoui en prince arabe.

Coups de cœur

• Charlotte Lipinska : "Flow, le chat qui n’avait pas peur de l’eau", film d’animation de Gints Zilbalodis
• Christophe Bourseiller : la BD Ava d'Emilio Ruiz et Anna Miralles (éditions Dargaud)
• Nicolas Schaller : la sortie des quatre premiers films inédits de Sean Baker, le réalisateur d'Anora, la dernière Palme d'or
• Murielle Joudet : le livre "Golden Eighties. La guerre entre Louis de Funès et Marguerite Duras n’aura pas lieu" de Nicolas Brevière aux éditions Carlotta
• Rebecca Manzoni : "Sauvages", film d’animation de Claude Barras, qui avait réalisé Ma vie de courgett