Médiathèque Georges Brassens

Le Premier ministre Jean Castex est venu jeudi soir sur le plateau de France 2 flanqué d’une bonne partie de son gouvernement : symbolique évidente d’une équipe unie dans l’épreuve, face à un ennemi invisible et particulièrement doué pour placer les dirigeants de la planète dans des situations ingérables, entre obligation de protéger la santé tout en maintenant l’activité économique,  tracer des perspectives quand tout est incertain.

Sur France 2 c’était donc le retour jeudi  du grand show politique en Prime Time, avec intervieweurs chevronnés et présence de la société civile, le chef du gouvernement devant répondre à des questions aussi diverses que les piscines municipales, le tournoi de Roland Garros et les organisations de mariage, s’emmêlant souvent les pinceaux et soulevant terriblement la question suivante : en ces temps incertains quelle valeur a donc la parole politique ? Peut-elle disparaître au risque de signifier la vacance du pouvoir ou la déroute de l’Etat face au virus ? Comment mettre en scène cette parole politique au temps du Covid ?

Des points presse du ministre de la santé Olivier Véran pour annoncer mercredi que la Guadeloupe et la métropole d'Aix-Marseille sont désormais classées en "zone d'alerte maximale" aux propos contestataires des élus locaux marseillais, esi le drame de la parole politique en temps de Covid était de ne pas pouvoir prononcer la socratique affirmation : "Je ne sais qu’une chose, c’est que je ne sais rien".