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Tetra / C2C
Musique audio
Edité par On and on records - 2012
Accrochez les casquettes, C2C est dans la place et va faire remuer des têtes jusquÆau claquage de nuque. Tetra nÆest pas un album comme les autresá; quand on peut se permettre de placer le titre «áArcadesá» en 12ième position sur son premier album, cÆest quÆon est pas nÆimporte qui. Ça tombe bien,á20Syláet Greem, tout deux membres deáHocus PocusáetáAtomáetáPfeláqui formentáBeat Torrent, ne sont pas vraiment les perdreaux de lÆannée. Ensemble, ils ont remporté quatre années de suite le titre de champion du monde DMC (Disco Mix Club) entre 2003 et 2006. À lÆimage du titre «áLe banquetá», on reste scotché devant cette technique de djing imparable et ultra efficace. La force de C2C réside pourtant ailleurs, dans sa capacité à jouer des mélodies, en interprétant leurs propres samples. Musiciens plutôt que turntablistes, C2C bricolent des mélodies et composent de «ávrais morceauxá»á; lÆart du scratch est ici outrageusement dépassé. Le maxi Down the Road publié en janvier 2012 avait déjà alerté sur la qualité du groupe dÆamis nantais. La fraicheur de «áThe Cellá» en forme dÆintroduction onirique place la barre très haute. «áDown the Roadá», claqué avec force sur un sample de blues laisse le sourire aux lèvres, un peu comme si l'ouverture d'une fenêtre sur lÆautoroute quand on passe la tête dehors. Le mix dÆelectro et de groove hip hop fonctionne à merveille et le reste de lÆalbum est encore plus cosmopolite. Épaulé par une pléiade dÆinvités talentueux (Pigeon John,áJay-Jay Johansonápour un merveilleux «áGive Up The Ghostá»,áGush...), Tetra sait sortir du carcan rap quÆaurait pu laisser augurer le parcours des musiciens («áKings Seasoná», «áBecause of youá»). C2C est surout un groupe ultra dansant, dans lÆesprit dÆAfrika Bambaataa, délivrant un message et une vibe ultra positive («áTogether á» construit sur une rythmique afrobeat). «áDeltaá» ou «áHappyá» tuent toute velléité de se refuser au hochement de tête... Si ce nÆest pas le cas, il n'y a plus d'espoir pour le groove. Dans ce cas là, il faut écouter «áThe Beatá» à fond.